Solo
Verwandlung I est né d’une rencontre avec Christophe Desjardins à qui j’ai confié un jour un extrait de mon quatuor à cordes Verwandlungen. Je souhaitais lui faire part de certains aspects du solo d’alto qui articule en partie la forme du quatuor. Après cet échange passionnant et ayant déjà présent à l’esprit l’idée d’une pièce pour alto dont le point de départ serait le solo d’alto du quatuor, j’ai proposé de lui écrire Verwandlung I. Verwandlung traduit l’idée de transformation, de métamorphose. Il s’agissait en fait d’écrire une pièce dont la structure s’apparenterait à une forme composite constituée de différents « moments ».
Le sous-titre « Mit ganzem gehör nimmt der Mensch das Offene wahr » reprend l’idée rilkéenne presque obsessionnelle de l’Ouvert que l’on retrouve notamment dans les Duineser Elegien (Les Elégies de Duino) et les Sonette an Orpheus (Les sonnets à Orphée). Traduite littéralement, cette phrase signifie « Avec toute son ouïe l’Homme perçoit l’Ouvert ». L’emploi du « wahrnehmen » implique l’idée d’une perception tant sur le plan intellectuel que sensible. Verwandlung I est une déambulation, une sorte de parcours initiatique (wandeln = cheminer, marcher, déambuler) fait de développements, de ruptures tous issus d’une idée musicale obsessionnelle. À travers ce voyage, l’auditeur est amené à suivre l’interprète dans une expérience sur le temps circulaire et sur la mémoire.
Chamber music
Transmission I (2022)
Solo clarinet and small ensemble
Work commissioned by ensemble Court-Circuit, with the kind support of french ministry of culture and the Ernst von Siemens Musikstiftung
22'
World premiere: Théâtre des Bouffes du Nord, Paris, February 7, 2022
Ensemble Court-Circuit, Pierre Dutrieu (clarinet), Jean Deroyer (cond.)
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solo clarinet (bass and B flat)
flute, oboe, bassoon, percussion, piano, violoncello, double bass
Note de programme
Transmission I inaugure un nouveau cycle de pièces pour différents instruments solos et ensembles à géométrie variable.
Composée pour l'ensemble Court-Circuit et dédiée à ses musiciens, cette première pièce explore différentes interactions possibles entre la clarinette solo et un petit ensemble de sept instruments avec une écriture énergique et virtuose, pleine de rebondissements, influencée par le groove des musiques électroniques, du jazz et du funk.
Ma composition puise son inspiration dans ma fascination pour les machines et les objets mécaniques. Son titre fait référence à la mécanique, à la communication entre un élément moteur et un élément récepteur, à la notion particulière de transfert d'énergie entre deux systèmes. Ces processus d’échange sont tantôt à l’initiative de la clarinette, tantôt à celle de l’ensemble.
Ce projet s’inscrit dans la continuité de mes recherches sur le timbre, le rythme et la pulsation initiées il y a quelques années avec mes projets liés au monde industriel et à l’environnement urbain. Mon approche consiste ici à recomposer des sons complexes et des gestes spécifiques produits par la clarinette en les déployant dans l'ensemble instrumental qui réagit comme une chambre d’écho.
Program note
Transmission I inaugurates a new cycle of pieces for different solo instruments and ensembles with variable geometry.
Composed for the Court-Circuit ensemble and dedicated to its musicians, this first piece explores different possible interactions between the solo clarinet and a small ensemble of seven instruments with an energetic and virtuoso writing, full of twists, influenced by the groove of electronic music, jazz and funk.
My composition draws its inspiration from my fascination for machines and mechanical objects. Its title refers to mechanics, to communication between a driving element and a receiving element, to the particular notion of energy transfer between two systems. These processes of exchange are sometimes at the initiative of the clarinet, sometimes at that of the ensemble.
This project is a continuation of my research on timbre, rhythm and pulsation initiated a few years ago with my projects related to the industrial world and the urban environment. My approach here consists in recomposing complex sounds and specific gestures produced by the clarinet by deploying them in the instrumental ensemble which reacts like an echo chamber.
[Im]pluses 2 (2021)
B flat clarinet doubling bass clarinet, piano, violoncello
Work commissioned by festival « Nouveaux horizons »
10'
World premiere: festival « Nouveaux horizons », 05 Novembre 2021
Joë Christophe (clarinets), Aurélien Pascal (violoncello) Célia Oneto Bensaid (piano)
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Note de programme
Le titre de la pièce fait référence à deux idées intrinsèquement liées, celle d’impulsion et celle de pulsation. L’impulsion est l’action d’une force sur un corps immobile qui provoque sa mise en mouvement. La pulsation, quant à elle, naît des élans créés par les impulsions.
Le monde qui nous entoure est régi par les pulsations, celles qui nous animent en tant qu’être vivant et qui rythment les différentes activités humaines, ou encore celles qui scandent le temps musical.
Dans cette pièce composée de deux mouvements, je me suis inspiré librement de ces phénomènes d’impulsion/pulsation en cherchant à les matérialiser à l’aide de trois instruments bien distincts mais complémentaires du point de vue du timbre : la clarinette, le violoncelle et le piano. Ces instruments racontent une histoire, celle de matières sonores qui naissent, se développent et se transforment progressivement pour finalement se désagréger.
Tout d’abord, il y a la matière inerte qui ne contient pas forcément de pulsation perceptible. De cette matière émergent progressivement des figures, des gestes musicaux qui définissent une pulsation, d’abord insaisissable, irrégulière. Puis, celle-ci se clarifie peu à peu jusqu’à devenir le support d’une mécanique rythmique qui construit et articule des gestes musicaux propres à chacun des instruments. La pulsation prend petit à petit sa place et définit un mouvement, une énergie qui se déploie dans le temps et dans l’espace pour finalement s’évanouir avant de laisser place à un nouveau processus. Ce déroulement est celui du cycle de la vie sur la terre et des mouvements de l’univers.
Electro Tango (2021)
2 microtonal accordions
Work commissioned by Association OPERA APERTA, with the kind support of Fondation Francis et Mica Salabert, Fondation Royaumont, mécénat de la Fondation Daniel et Nina Carasso and « Mise en œuvre(s) » (Pro Arti / Sacem)
3'
World premiere: Festival Son miré, Fabrezan (France), September 2021
Duo XAMP (Fanny Vicens, Jean-Etienne Sotty)
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Note de programme
Pièce dédiée aux musiciens de l’ensemble Recherche.
Le titre de la pièce [Im]pulses combine 2 idées : impulsion / pulsation
- l’impulsion en tant qu’action d’une force sur un corps immobile qui provoque sa mise
en mouvement,
- et la pulsation qui nait des élans crées par les impulsions.
Le monde qui nous entoure est régi par les pulsations, celles qui nous animent en tant qu’individu (pulsation cardiaque), celles qui caractérisent les différentes activités humaines (notre “rythme de vie”) au quotidien, celles qui scandent le temps musical. La pulsation est aussi dans l’univers avec le phénomène de la formation des étoiles. Lorsqu’elles ont consommé tout leur hydrogène, les étoiles s’effondrent sur elles-mêmes (explosion) et donnent naissance à un objet astronomique produisant un signal périodique appelé pulsar. Dans cette pièce, j’ai voulu explorer le phénomène impulsion / pulsation en m’inspirant de toutes ces idées-là. Tout d’abord, il y a la matière inerte que l’on peut assimiler au “temps lisse” dont parlait P. Boulez, elle ne contient pas de pulsation perceptible. De cette matière émergent progressivement des figures, des gestes musicaux qui définissent une pulsation, d’abord insaisissable, irrégulière. Puis, celle-ci se clarifie peu à peu jusqu’à devenir le support d’une mécanique rythmique qui construit et articule les gestes musicaux propres à chaque instrument. La pulsation, déclenchée par des impulsions, définit un mouvement, une énergie qui se déploie dans le temps et dans l’espace, et qui meurt avant de donner naissance à un nouveau processus. Ce déroulement est celui du cycle de la vie sur la terre et des mouvements de l’univers.
Intersections (2014)
Flute, clarinet, percussion, piano, violin and violoncello
Work commissioned by Multilatérale with financial support from SACEM – Partnership between Multilatérale, Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris, la Muse en Circuit, and Jobert musical editions.
Duration: 9 min.
World premiere: Caen (France), « Aspects des Musiques d’Aujourd’hui » festival – March 2014
Multilatérale ensemble, Kanako Abe (cond.)
Music publisher: Editions Henri Lemoine, Jobert
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Livre d'esquisses (2012)
Flute, clarinet, percussion, piano, violin and violoncello
Esquisse 1 : Lutte (for bass clarinet, violoncello and piano) – 4'
Esquisse 2 : Ewigkeit (for 6 instruments) – 7'30"
Work commissioned by OSA (Prague) and SACEM (France) with the kind support of Centre tchèque de Paris, Institut français de Prague, Ensemble Konvergence and Ensemble Calliopée
World premiere: Prague – November 2012
Ensemble Konvergence, Ondřej Štochl (cond.)
Music publisher: Editions musicales Artchipel
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Störungen (2010)
Mixed ensemble consisting of baroque and modern instruments
Work commissioned by ensemble Recherche and Freiburger Barockorchester
18'
World premiere: Freiburg (Germany), BW Ensemble Academy, Concertare – September 2011
Ensemble Recherche and Freiburger Barockorchester
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First group tuned to 415 Hz: baroque flute and viola
Second group tuned to 440 Hz: flute (piccolo, C, G), clarinet (bass and E flat), percussions (vibraphone & glockenspiel), piano, violin, violoncello
Lisières (2010)
for flute, bass clarinet, viola and violoncello
15'
Le temps d'une anamorphose... II (2005)
Mezzo-soprano, viola, saxophone and 2 percussions
10'
World premiere: Paris, CNSMDP (Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris) – September 2005
Multilatérale ensemble, Jean Deroyer (cond.)
Le temps d'une anamorphose... (2003)
Soprano, viola, saxophone and 2 percussions
10'
World premiere: Paris, CNSMDP (Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris)
Matthias Krüger (cond.)
Ensemble & Orchestra
Berlin: Die Sinfonie der Großstadt (2022)
Large orchestra
Work commissioned by Radio France.
65'
World premiere: Maison de la Radio et de la Musique, February 04, 2023
Orchestre National de France, Frank Strobel (cond.)
Music publisher: Editions Durand
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3 flutes (including 1 piccolo), 3 oboes (including 1 English horn), 3 clarinets (including 1 bass clarinet), 3 bassoons (including 1 contrabassoon)
4 horns, 3 trumpets in C, 2 tenor trombones, 1 bass trombone, 1 tuba
timpani, 3 percussions (including 1 drum set)
1 harp, 1 piano
strings
[Re]cycle (2019)
Ensemble (15 instruments)
Work commissioned by Radio France with support of Diaphonique Franco-British fund for contemporary music
14'
World premiere: Festival Présences - Radio France, February 2020
London Sinfonietta, Christian Karlsen (cond.)
Music publisher: Editions musicales Artchipel
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Note de programme
Titre aux significations croisées, [Re]cycle fait d’abord référence à la notion de cycle inhérente aux phénomènes d’évolution des êtres vivants, à ce qu’ils engendrent et fabriquent. Qu’il s’agisse des cycles biologiques des organismes vivants, ou bien encore du cycle de vie d’un produit, tout passe par une série d’étapes définissant la conception (naissance, production, fabrication), le développement (croissance, maturité) et l’achèvement (déclin, mort).
Le préfixe [Re] transpose la symbolique du cercle et du cycle vers celle de la spirale, représentation qui m’a accompagné tout au long de la composition de cette pièce. A la fois caractéristique du mouvement de la création qui se renouvelle sans cesse et de la permanence de l’être et des choses, la spirale en tant que symbole du mouvement et de l’évolution est omniprésente dans les structures de l’univers, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. En ce sens, elle est sans doute le meilleur symbole de la vie, et de son corollaire, le temps.
Dans sa construction globale, [Re]cycle s’inspire de ces processus cycliques sans chercher à les systématiser. Les jeux de correspondances entre certains moments de la pièce créent une cohérence à l’échelle globale tout en proposant de nouvelles perceptions qui se distinguent par une recontextualisation des matériaux musicaux et l’épaisseur du temps écoulé.
[Re]cycle a aussi été l’occasion de porter un regard introspectif sur mes réalisations musicales antérieures et sur ma démarche de composition tout en gardant à l’esprit que dans la nature « Rien ne perd, rien ne se crée, tout se transforme » (Antoine Lavoisier), et qu’ « Inventer, c’est se ressouvenir » (Gérard de Nerval).
The Forgotten City (2016)
Ensemble (27 instruments)
Work commissioned by ensemble intercontemporain
23'
World premiere: Philharmonie de Paris, Cité de la musique, Mai 2016
(cond.)
Music publisher: Editions musicales Artchipel
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2 flutes (also piccolo, bass flute), 2 oboes, Eb clarinet, bass clarinet (also clarinet [en si bémol] ), contrabass clarinet (also bass clarinet), bassoon, contrabassoon (also bassoon), 2 horns, trumpet, 2 trombones, bass tuba, piano, 3 percussionists, 3 violins, 2 violas, 2 cellos, double bass
Note de programme
Buffalo, état de New York, jadis pôle industriel majeur des Etats-Unis aujourd'hui laissé à l'abandon, ville fantôme victime de la désertion industrielle, dont le développement et le déclin rappellent ceux d’une multitude d'autres villes aux Etats-Unis et à travers le monde. Le titre de la pièce fait référence à l'oubli, à l'abandon qui caractérise l'histoire de cette ville et de toutes celles qui, comme elle, ont cessé de vivre et de fonctionner suite à l’arrêt progressif de leur activité industrielle et à l'exode de leur population. Ces ruines et décombres, témoins du déclin d'une ère industrielle jusqu'alors florissante, portent pourtant encore les traces de l'énergie qui les animait.
C'est à l'occasion de séjours dans la ville de Buffalo que j'ai pu assister au spectacle saisissant de ces usines et habitations abandonnées. Ces friches ont exercé sur moi une telle fascination que j'ai commencé à m'intéresser de plus près à la question des villes et des lieux industriels en déshérence. Plus je me projetais dans ces espaces immenses désertés, plus il devenait nécessaire d’exprimer ces images avec des sons.
Cette nécessité musicale m'invitait à réfléchir sur un nouveau type de dramaturgie, loin de l'idée d'une dramaturgie latente constituée de "personnages" ou "objets" musicaux telle que je l'avais développée à plusieurs reprises dans mes précédents projets d'écriture. Ici, la forme se construit de manière empirique, au gré de scènes tirées d'expériences sensorielles et d'images – photos ou vidéos – de ces lieux désaffectés que j'ai longuement intériorisées.
L'évidence désormais acquise de ce projet musical et esthétique ne s'est révélée qu'au prix d'un long cheminement dont le point de départ impliquait un nouveau type de recherche dans mon travail de composition : une nouvelle approche du son et donc du timbre, un travail plus aigu sur la pulsation et le rythme.
Sans pour autant renoncer à la ligne mélodique qui caractérise ma démarche depuis le début de mes travaux en composition – en témoignent les différents solos de flûte basse, basson et trompette dans The Forgotten City –, il s'agissait de me focaliser davantage sur des gestes instrumentaux plus directifs et acérés, sur des matières sonores toujours denses dont la couleur varie en fonction du degré de mélange entre des réseaux harmoniques préalablement constitués et un travail rigoureux sur les multiphoniques.
Cette pièce m’a également donné l’opportunité d'effectuer de nouvelles expériences sur le timbre en partant de sons complexes liés au monde industriel. Cette démarche, que l'on pourrait apparenter à ce que Gérard Grisey nommait "synthèse instrumentale", à savoir la capacité de recomposer un son complexe en le faisant jouer par un ensemble instrumental, permet de concevoir d’autres modèles d’orchestration du timbre à partir d'un son donné appelé « cible » – ici, des sons liés au monde industriel. Grâce à un nouveau programme développé à l'Ircam nommé « Orchids », il a été possible de chercher et d’élaborer diverses solutions d’orchestration que j’ai ensuite utilisées comme point de départ pour la création de mes propres matières sonores.
Enfin, l’évocation de ces lieux industriels désertés ne pouvait se faire sans chercher à incarner musicalement l’intensité de l’activité sonore qui les animait. En plus d’une approche nouvelle de la pulsation et du rythme qui s’est imposée comme une évidence, j’ai opté pour l’emploi d’une batterie qui, combinée aux autres percussions présentes dans l’ensemble, donne une impulsion particulière et dynamique à l’écriture de cette partition. En jouant avec la polyrythmie et les nombreux décalages d’accents – occasion pour moi de renouer avec ma pratique instrumentale passée : la batterie –, j’ai cherché à évoquer les mécaniques incessantes des machines industrielles dont les pulsations se superposent au point de créer des textures rythmiques complexes.
The Forgotten City est dédié à ma fille Emma.
Iðavöllr refers to a place in the first poem of the Poetic Edda, a collection of poems in Old
Norse which is the most important source of knowledge about Norse mythology. According to Norse mythology, Odin moved to Iðavöllr center of the city of Ásgarðr. He built his palace - the Valhalla - where he reigned supreme, and his temple - Gladsheim - composed of twelve seats and a throne. Odin appointed twelve Æsir who would govern together with him. The latters created forges, struck ore and built tools. Iðavöllr is the place where hammers and anvils’ forges resound, where fights break out between the gods and the giants, where everyone prepares for doomsday, the prophetic end of world: Ragnarök.
This piece consists of a series of five scenes that evoke either a place or a specific time of Norse mythology.
I. Niflheim is the realm of darkness and mist, an icy world containing nine frozen rivers. Later it becomes the home of goddess Hel, daughter of Loki.
II. Muspelheim is the world of fire, the kingdom of the giant Surt, which directs Muspell son to conquer the kingdom of Æsir gods. Niflheim and Muspellheim are the two original places of the universe. The meeting of cold Niflheim and heat Muspellheim above Ginnungagap is the origin of the appearance of the giant Ymir - father of all ice giants - and the birth of the world.
III. Ginnungagap is the name given to the vast gulf between the worlds of Niflheim and Muspellheim.
IV. Ragnarök is a prophetic end of the world with a series of events including three sunless winters followed by a great battle on the plain of Vigrid. The majority of deities, giants and almost all men shall die. A series of natural disasters will precede the world being submerged by the waves and destroyed by fire.
V. Gimlé is a place protected against fire where the good and virtuous men live after Ragnarök.
The piece was commissioned by Radio France and played by the Radio France Philharmonic Orchestra (cond. Pascal Rophé)
KLANG (2009)
Ensemble (13 instruments)
9'
World premiere: Metz (France), Acanthes summer course – July 2009
Orchestre national de Lorraine soloists, Jean Deroyer (cond.)
Music & Electronics
Rituals - Men and Machines (2021)
Ensemble (11 instruments), concrete factory sounds recorded in Lower-Silesian factories, electronics, and video.
Work commissioned by Musica Electronica Nova festival co-financed by the Minister of Culture and National Heritage from the Culture Promotion Fund under the program “Compositorial Commissions”, run by the Institute of Music and Dance.
33'
World premiere: National Forum of Music, Wroclaw
Orkiestra Muzyki Nowej, Szymon Bywalec (cond.)
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flute, clarinet, bassoon / horn, trumpet in C, tenor trombone / percussion (including drum set) / piano / 2 violoncellos, double bass
Machina Humana (2018)
Ensemble (18 instruments) and electronics
Work commissioned by Archipel Festival, Biennale Musiques en Scènes (Grame), and Lemanic Modern Ensemble
35'
World premiere: Biennale Musiques en Scènes, March 2018
Lemanic Modern Ensemble, William Blank (cond.)
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Program note
Machina Humana is part of a new cycle of works, each of which provides a different perspective of our industrial world, and is inspired by various atmospheres of industrial activities in different cities.
Machina Humana is preceded by the composition The Forgotten City, commissioned by Ensemble Intercontemporain, inspired by the city of Buffalo, New York, a once-powerful sector of the Manufacturing Belt in the United States (See program note annexed to the file). The Forgotten City and Machina Humana are to be seen as two mirror compositions. Forgotten evokes the memories of a past industrial activity through an intense rhythmic energy and a purely acoustic approach where the industrial sound is re-synthesized through the orchestration and combinations of extended technics. Machina however, draws upon the dynamism of the current industrial activity of the Arve valley of Haute-Savoie and Switzerland, and uses raw factory sounds as material alongside electronic processing of instruments.
The confrontation between Man and Machine is at the heart of this project Machina Humana. He poses the question of who is really in control, Man or Machine. The work includes sound material recorded at the heart of the industries in the Alps. I have choosen to impart a musical dimension to the banal sounds of this factory environment and to present these noises as musical objects often blending them with the sounds produced by the musicians. The recorded sounds are used in a wide range of ways: from very short impacts to long atmospheric sound tracks. The shortest sounds are sampled in order to obtain rhythmic control and to compose new, unreal machines sound sequences stemming from the composer’s imagination. The longest sound track provides a sound picture of the activity in selected factories. These long sound sequences are accompanied by instrumental interventions sometimes also processed electronically.
The instrumental writing includes many different extended technics from scratching sounds in the strings to multiphonics in the winds, in order to create varying relationships between the instrumental material and the sounds recorded from the factories.
A drum set is used to direct the listener’s attention to the machines pulsations also present in the instrumental part. He also uses many rhythmic patterns transcribed from what he heard during his recording session in the factories. This rhythmic and sonorous approach that he has been experimenting with since The Forgotten City translates into a new artistic necessity to give rhythm a preponderant dimension. With the help of the computer program Max MSP, different sound processes are applied to certain instruments in order to blend with the industrial sound material.
Anamorphosis (2016)
String quartet with or without electronics
Work commissioned by Art Zoyd Valenciennes, Sound Aberdeen Festival, Musiques Démesurées Clermont-Ferrand, Quatuor Tana with the support of Diaphonique Franco-British fund for contemporary music
15'
World premiere: Festival Sound Aberdeen
Quatuor Tana
Listen
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Passeggiata (2010)
Sound installation (8 to 14 loudspeakers)
Work commissioned bu the french ministry of culture
35'
World premiere: Royaumont Abbey’s cloister (France) – September 2010
David Hudry (electronics conception & diffusion), Francesco Filidei (organ)
Scores also available on Editions Musicales ArtchipelBabel ScoresDurand Salabert Eschig (Universal)